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YEAR OF NO LIGHT + GRANDIZER + CARNE

09/10/2010 Montpellier (Baloard)

 

Restaurant en haut, salle de concert en sous-sol, vous êtes au Baloard.
Situé au pied du célèbre Corum, ce lieu ouvert à toutes les musiques est un havre d'éclectisme. Seul inconvénient : celui de traverser le hall de restauration lorsque vous remonter prendre l'air entre deux groupes. Gare à vous si vous êtes affamés à ce moment là, les odeurs de Chiffonade de pousse d’épinard aux cèpes achèveront de creuser votre estomac. Rien de grave donc...


C'est Head-records, autre plaque tournante de la scène Rock à Montpellier, qui organise cette soirée. Pour cinq euros le prix d'entrée, ceux qui, en ce samedi, n'ont pas bougé sont sans excuses.


Avant que les notes ne cherchent à s'échapper des amplis, notons que l'ambiance est plus qu'agréable au sous-sol. Les passionnés ont certainement apprécié de fouiller le merchandising pour dégotter le Lp de Kiruna ou le ep de Submerge.
Pour avoir assisté de près à cette activité, je peux confirmer que ce sont les magnifiques vinyles de Year Of No Light qui ont eu le plus de succès.

 


A 21 h 30, les Lyonnais de CARNE font les premiers pas sur scène. Minimaliste, c'est le moins que l'on puisse dire, le répertoire du duo (batterie et guitare) a moyennement convaincu les plus attentifs. Si les deux musicos ont bien assuré dans l'ensemble en proposant de bonnes parties rythmiques et de très bons riffs, l'argument qui revenait le plus souvent à nos oreilles était : mais bon sang, pourquoi n'ont t-il pas de bassiste ? Je partage entièrement cet avis et j'ajouterai que j'ai passé leur set à m'imaginer les plans les plus fous à la quatre cordes !! Boucher un trou fréquentiel béant est une nécessitée me semble t-il. L'efficacité n'en sera que plus grande.
Ceci mis à part, je rajouterai que le chant, même s'il est peu utilisé, ne m'a pas paru essentiel dans l'univers Sludgy/Noise de CARNE.
Bon, c'est leur choix. C'est quand même le but premier que de créer un groupe de Rock et de faire ce que l'on veut...
Les deux compères nous ont quand même fait passer un agréable moment avec, rappelons-le, de très bonnes idées. En espérant les revoir avec un bassiste. http://www.myspace.com/weatecarne

Avec un nombre de musiciens multiplié par deux, c'est au tour de GRANDIZER de remplacer le duo. Au premiers coups de médiators on sent que ces gars-là en ont dans le ventre. Leur Hardcore bien barré et remarquablement maîtrisé nous l'a confirmé dès l'entame du show. Pendant pratiquement une heure, les quatre Montpelliérains se sont acharnés sur nos tympans sans que nous puissions riposter.
Leurs puissants riffs, reposant sur une base rythmique solide ont déroulé le tapis rouge à Fred qui a pu aisément hurlé sa haine face à nous.
On pourrait comparer le post-hxc de GRANDIZER à celui que pratiquent les suisses de Knut ou même Coalesce à son origine (celui de "Functioning on Impatience").
Même, si l'animation dans le Baloard était au point mort, le public a semble-t-il apprécié leur musique. Pour ma part, encore une bonne découverte issue de la scène locale. http://www.myspace.com/wearegrandizer

A croire que plus on avance dans la soirée, plus le nombre de musiciens apparaissant devant nous est croissant. Avec l'arrivée de YEAR OF HO LIGHT, on passe radicalement de quatre à six personnes. Ceci ne se fera pas sans soucis de configuration scénique et aura pour conséquence une longue installation du matos (dont deux batteries !!) et un retard tout relatif sur le timing. Pas grave, c'est samedi.


Tel un Gojira, YEAR OF NO LIGHT bénéficie d'un véritable engouement tant en France qu'à l'étranger. Autre point commun avec nos death métalleux préférés, ils viennent également du sud-ouest. Y aurait-t'il une recette miraculeuse dans ce coin-là pour obtenir du succès ?
La comparaison s'arrête là évidemment. Gojira oeuvrant dans ce que vous savez tandis que les Bordelais sont plutôt axés sur les ambiances expérimentales.
Le chaos sonore qui nous attend n'a de comparable que des rencontres auditives avec des groupes comme Cult Of luna ou Mar de Grises . A certains moment on se serait presque cru en plein coeur du "Live à Pompeï" de Pink Floyd (ceux qui connaissent me comprendront).
Les titres sont lourds, poisseux et interminables (prenez "Hiérophante" et ses 13 minutes). Quelques accords que l'on traite avec des effets ou que l'on maltraite avec des larsens : c'est ici le rayon de YONL.
Personnellement, j'ai eu vite fait de trouver les limites qu'une telle musique pouvait m'apporter. Par contre, je ne peux cacher que vivre une première expérience live avec YONL (et très proche d'eux, vu la petitesse de la salle), c'est unique.

 


Il faut dire que la présence exceptionnelle de deux batteurs accentue l'impact tant visuel que rythmique. Ils sont soit en osmose complète durant des parties entièrement synchronisées ou complémentaires lors d'échanges percutants. Ils se permettent même d'aller tâter du synthé à tour de rôle. Voire une telle complicité entre deux drummers, cela n'est pas courant. Vous me direz, voire deux batteurs tout court dans une formation, c'est très rare.
Vous l'aurez compris YEAR OF NO LIGHT propose un set entièrement instrumental axé sur le dernier album "Ausserwelt". Ce n'est un secret pour personne, ils ont en fait rompu avec leur chanteur présent sur les premiers enregistrements.

Pour terminer, vous pouvez rajouter dans le panier déjà bien garni, trois guitaristes à l'unisson, des nappes synthétiques ainsi qu'un bassiste touche-à-tout. De quoi se retrouver à des années lumières du duo qui a ouvert cette belle soirée.
Justement, la lumière, c'est YEAR OF NO LIGHT qui l'a éteinte.
http://www.myspace.com/yearofnolight


(Thrash Elliott)

 

 

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