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TOULOUSE METAL FEST # 1
04/06/2010 à Tournefeuille (31) - Le Phare

 

Tel un champignon, ce nouvel évènement est apparu soudainement dans le paysage musical déjà très surchargé en manifestations décibéliques en tous genres. Un festoche dans une salle, au mois de juin, dans le sud de la France... c'était pas gagné d'avance. Mais bon, l'agglomération Toulousaine méritait bien son festival également, non ? Voyons ça.

Une seule journée, huit groupes, deux scènes et une très belle salle (1775 m², permettant une jauge modulable de 1500 à 3495 places en configuration " debout "), tels sont les éléments en notre possession avant de s'aventurer dans un Phare à l'architectrure moderne et à la climatisation adéquate en cette journée caniculaire.

 

Loudblast

 

L'affiche, très éclèctique, a finalement séduit un public présent très tôt dans l'après-midi. Bien sûr, le sommet de la féquentation sera atteint pendant le set d' EPICA et surtout pour SOULFLY, massivement soutenu tant par les vieux Thrashers venus prendre leur dose de Sepultura que par la jeune génération pressée de jumper dans la fosse.

Le festival démarre violement avec les Bordelais de GOROD qui œuvrent dans un brutal death de grande classe. Ces gars-là sont techniquement parfaits non sans oublier de se défouler comme des psychopates. Leur bassiste virtuose, véritable showman à lui tout seul, ne se repose que pour essuyer la sueur de son front. On pourrait dire la même chose des quatre autres musiciens, à un moindre degré certes, mais dans un élan commun.
Guillaume, le hurleur, se tord en deux pour mieux laisser échapper sa voix d'outre-tombe. Les amateurs de Death Metal, environ 400 devant la scène, ont apprécié avec ferveur les riffs et les rythmes éclatants.
Sachez que GOROD n'en est pas à ses débuts et qu'après avoir essuyer les plâtres avec Voracious Gangrene et Gorgasm, ils ont depuis sorti 3 albums sous ce nom et ont effectué de nombreuses tournées et festivals à l'étranger (NL Neurotic Death fest, US Milwaukee Fuckfest, US Maryland Death fest, tournée avec CYNIC…). En ce milieu d'après midi, la petite scène est le théatre d'un débordement d'énergie qui aura pour effet de lancer le Festival Toulousain sur de bons rails. Nous avons même surpris, Hervé Coquerel (batteur culte de Loudblast) prenant son pied sur le bord de la scène en décortiquant des yeux les plans du batteur Gorodien. http://www.myspace.com/gorod

 

Gorod

 

Soucieux de respecter le running order, les organisateurs n'ont pas prévu de pause entre deux groupes. Ainsi EYELESS a aussitôt pris le relais des Bordelais sur la scène situé à l'opposée de l'infrastructure. Premier constat : pas facile de passer après GOROD et sa débauche auditive. Le public, pourtant un peu plus nombreux, est assez timide en ce début de set mais c'est sans connaître la capacité d'attraction de ce groupe expérimenté. Que l'on apprécie ou pas, les petits " piques " lancés par Fred (vocal) à l'attention de l'assistance ont pour effet de dérider ces derniers.
Au même moment, le premier "Wall of death" de la soirée est déclenché par EYELESS (comme à son habitude) et nous voyons ainsi s'affronter deux camps sous les regards admiratifs mais un peu inquiets des plus jeunes. Ce fût la guerre pendant quelques minutes, pour revenir à une situation plus contrôlée jusqu'à la fin du show.
Dans l'ensemble la prestation a été rageuse à souhait dans un style Metal core qui a fait des ravages dans le pit avec des titres comme "Fuck You" issus du dernier album "The Diary". Le groupe Montpelliérain s'en est magistralement bien tiré en l'absence de leur bassiste attitré (chapeau bas à son remplaçant) et malgré l'heure plus proche du goûter que de l'apéro (quoique de ce côté-là, certains étaient plutôt en avance !!).
EYELESS a bien profité du son plus qu'excellent et des lumières dignes des plus Grands. Mais n'en font t'ils pas parti ? http://www.myspace.com/eyeless

Contrairement à l'ordre annonçé sur l'affiche, c'est LOUDBLAST qui prend la suite sur la petite scène. Celle-ci n'est également pas dépourvue des atouts majeurs que sont les somptueux lights ainsi qu'une très bonne sonorisation comme nous avons pu nous en rendre compte avec le quatuor nordiste. A cette heure-ci, l'enceinte doit contenir environ plus d'un millier de personnes éparpillées entre " le fumoir ", les stands de merchandising et le bar. Plus de la moitié se sont approchés des barrières pour soutenir l'un des plus anciens groupe de Thrash/death français.
Après un stand-by de 4 années, LOUDBLAST écume à nouveau les planches avec un plaisir certain et ça s'entend !! Le son était parfait, la voix impressionante de clarté, la set-list de rêve et l'entousiasme communicatif. Stéphane Buriez (voc/guit) en tête, aidé de ses trois acolytes, nous en a fait voir de toutes les couleurs à l'image des variations rythmiques propres à ce que nous propose le groupe depuis de nombreuses années.
"Cross the Threshold", "Flesh", "Sublime Dementia", "No Tears to Share"… Inutile d'en dire plus, non ?
Pour info, le line-up a été remodelé depuis la derniere tournée. Ainsi en plus de l'infatiguable Hervé (batt), Stéphane s'est assuré les services de Drakhian (guit), qui officiait dans FORNICATION (groupe Toulousain) et Alex Lenormand (basse) du groupe LOCUS.
Qu'on se le dise LOUDBLAST est en pleine forme !! Comme quoi, une bonne coupe de cheveux et ça repart !! (clin d'œil à la boule à zéro de Steph…) http://www.myspace.com/loudblast


Pas de temps morts, direction la méga-scène où nous attendent les GENITORTURERS et leur glam rock très visuel. Bizarrement l'assistance s'est pressée devant le groupe sans que ce dernier ne bénéficie d'une grande notoriété en France. Pas si bizarre que ça en fait.
La chanteuse, mis en valeur par le peu de vêtements porté, a hypnotisé une grande part du public venu en simple (voyeur ?) curieux.
Musicalement le quatuor Floridien (de Tampa exactement, comme l'a si bien annoncé la vocaliste : " Nous venons du pays de Morbid Angel, de Deicide et de Cannibal Corpse, vous connaissez ? ") a fait bonne impression en mélangeant performance, glam et provocation à la Marylin Manson. Pour ceux qui se posent la question : pas de David Vincent au poste de bassiste (alors qu'il participe activement aux enregistrements) qui était certainement occupé avec les anges morbides.
Au final, nous avons assisté à une belle prestation des GENITORTURERS, un show à l'américaine bien dynamique quoi ! L'heure de l'apéro approchant, le festival est désormais en pilotage automatique (c'est à dire que tout se passe bien) et il reste encore quatre artistes à savourer… http://www.myspace.com/genitorturers

 

Genitorturers

 

En ce début de soirée, le Phare accueille les retardataires qui n'ont pu se libérer assez tôt de leur corvée quotidienne. Et oui il y en a qui bossent…
Pour autant il n'y aura pas eu grosse foule face aux américains de CYNIC. Qu'à cela ne tienne, Paul Masvidal et sa clique nous ont présenté un set envoutant dans un style, il est vrai, pas facile d'accès pour qui ne s'en donne pas la peine.
Nous les avions apprécié en 2008 en compagnie d'OPETH à Toulouse (dans le défunt havanna café) pour ce qui était leur grand retour dans le circuit. Très bien rôdé depuis, CYNIC a déployé une grande toile sur laquelle toutes sortes d'émotions ont été disposé. La facilité avec laquelle les musiciens opérent est assez bluffante tant les parties techniques se succèdent au service de compositions alembiquées mais toujours mélodiques.
Au final nous avons assisté à un show éblouissant durant lequel les voix maîtrisées et le son venu d'ailleurs nous ont totalement hypnotisé.

Nous quittons définitivement la petite structure pour conclure la soirée avec les trois têtes d'affiches sur la grande scène.

S'il est clair que PARADISE LOST s'active avec motivation à nous présenter pas mal de nouveaux titres issus de son nouvel album "Faith Divides Us Death Unites Us", le volume excessivement fort de la paire basse/batterie et une prestation vocale sans éclat nous aurons fait baisser les bras et c'est du fond de la salle que nous avons attendu attentivement la suite des évènements.

Il est 22 h 00 et le public a véritablement droit à la première pause de la journée. Le temps que les techniciens s'afférent à changer le plateau, nous écumons les stands des groupes et celui des deux labels présents (SOM et Snakebites) à la recherche de la perle rare.

Si la ferveur à l'encontre des groupes " à chanteuse " s'est fortement calmée ces deux dernières années, on peut dire qu' EPICA a su se hisser au sommet de la hiérarchie du genre (dominée par Nighwish et Within Temptation).
De plus la France a toujours eu un faible pour cette formation Hollandaise comme on a pu s'en rendre compte lors de leur précédante venue ici-même dans la ville rose où EPICA avait fait un carton lors de leur Design Your Universe tour.
Comme nous vous l'anoncions en début de report, si le Phare s'est considérablement bien rempli c'est surtout grâce à SOULFLY et dans une moindre mesure à EPICA.
Allez, c'est parti pour 1 h 20 de partage avec les nombreux admirateurs de Simone et de ses musiciens très actifs à ses côtés. Il n'y en a pas un qui ne remue la crinière en suivant les rythmiques symphoniques. Là aussi, le son est excessivement fort, ce qui gâche un peu le rendu du concert. Concernant la voix, rien à redire sur la performance de Simone qui, tout sourire, entraîne avec elle une partie de la salle à chanter en cœur.
Le point d'orgue a certainement été l'interprétation du tubesque "Cry for the moon".
Mission accomplie pour EPICA.

La mise en place de l'artillerie sonore de SOULFLY avec le drapeau Brésilien bien en vue, a amorcé le réveil des aficionados présents en grand nombre ce soir pour soutenir Max Cavalera. Avant que les hostilités commencent, chacun se fraye un chemin pour être au plus près de la scène.
Um, Dois, três, quatro… ça y est SOULFLY est laché dans l'arêne !
Dès les premiers riffs on remarque que le quatuor est en forme (avec un bémol pour Max qui paraîtra particulierement accablé par la chaleur et changera de t-shirt assez souvent) pour nous marteler quelques titres de son nouvel opus "Omen". A notre étonnement, le show s'orientera rapidement vers un répertoire casiment dédiée au Thrash Metal, ce qui n'est, à bien réfléchir, finalement pas une surprise en cette année 2010 propice à ce style. Tout cela semble encore plus évident lorsque SOULFLY s'entête à parcourir son album le plus sauvage, à savoir " Dark ages ". En effet, "Babylon", "I and I", "Carved inside" et "Frontlines" sont disséminés dans une set-list également dédiée à SEPULTURA avec "Refuse / Resist", "Troops of doom" et "Roots bloody roots". La salle est survoltée !!
L'intermède habituel, pendant lequel un heureux élus du public rejoint le groupe pour une scéance de percutions, nous permet de reprendre passagèrement notre souffle avant que les pogos ne repartent de plus belle.
Ouvrons la parenthèse Marc Rizzo, fidèle soliste qui sévie sur le côté gauche de la scène et qui a donné une véritable leçon de six-cordes aux plus attentifs d'entre-nous. Vraiment explosif ce gars-là tant par son jeu de guitare que par ses sauts proches des arts martiaux.

Au fil du concert Max Cavalera paraîtra plus fébrile mais, vu l'engouement, les fans ne lui en ont pas tenu compte. Le concert s'achèvera pour tous dans la sueur et la fatigue.

Pour sa première édition, le Festival Toulousain a été une réussite tant dans l'ambiance que dans l'organisation soignée. La fréquentation (on parle d'une pointe à 1500 personnes au maximum) pourrait s'avérer être le seul écueil de la journée.
Une affiche tout aussi éclectique sera la bienvenue en 2011. Un grand merci à tous les protagonistes de cet évènement (Base prod. & co).
(Thrash Elliott)


 

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