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JON OLIVA'S PAIN + MANTICORA + MASTERSTROKE


08/05/08 - Barcelone - Sala Salamandra 1, Spain

Après le Hellish rock tour de HELLOWEEN et GAMMA RAY en janvier, puis la tournée européenne de MEGADETH en février, revoilà le kangoo Nuclear Blast en route pour la terre promise catalane en ce jour férié, pour la halte barcelonaise du " Global warning tour " du JON OLIVA'S PAIN. Pas de date en France, trois dates en Espagne (dont une devant 5000 personnes à Madrid la veille en guest star des SCORPIONS), … Cherchez une fois de plus l'erreur.

Le show est calé à la sala Salamandra, une petit club situé dans l'Hopitalet del Llobregat, un peu les " quartiers nord " de Barcelone, et qui se divise en deux salles séparées de quelques centaines de mètres, sur l'avenue principale del Carrilet.

Premier constat à mon arrivée sur place, l'affluence n'est pas celle des grands jours. Il semble même qu'il y ait plus de roadies dans la salle que de fans, lorsque les finnois de MASTERSTROKE montent sur scène. Evoluant dans un Heavy mélodique de facture très classique, le jeune combo s'en sort avec les honneurs malgré des titres un peu mous du genou, qui ne feront pas décoller l'ambiance. Alors que le public rejoint progressivement la salle, les danois de MANTICORA prennent la suite sur scène, pour quarante minutes dont la pénibilité aura rapidement atteint les limites supportables pour la majorité du public. Malgré un Heavy racé qui cartonne bien en studio, le chant épouvantable et totalement à côté de la plaque de son chanteur n'assurera au groupe que l'unique soutien d'un fan, accroché au premier rang, tandis que le bar connaît une affluence rare.

J'ai les jambes en coton, les quatre heures de route m'ont bien démontées et le set qui vient de se dérouler a fini de m'achever. Et pourtant, le miracle tant attendu se produit. Les lights s'éteignent une dernière fois et tandis que les musiciens apparaissent sur l'intro, le grand, l'illustre, l'immense Jon OLIVA fait à son tour irruption sur la petite scène, tandis que les 200 fans présents fondent littéralement sur les premiers rangs.

" Sirens ", " Unusual ", " Through the eyes of the king ", Jon envoie d'entrée trois brûlots et j'oublie la fatigue, les kilomètres, les premières parties, tous mes problèmes, pour ne me focaliser que sur un seul point, le show du JON OLIVA'S PAIN. Et quel show ! Jon est impressionnant de maîtrise vocale, alternant complaintes, couplets rageurs, chant clair. Sa voix fait de lui un des chanteurs Métal ultimes, et sa présence, que ce soit debout derrière le micro ou assis à son piano, renforce encore cette certitude d'avoir face à soi, un artiste de première classe. " Maniacal renderrings " est envoyé devant un parterre conquis avant un premier moment fort, l'enchaînement des " Gutter ballet " et " Hounds ", tirés de la formidable discographie de SAVATAGE. Le public exulte. Et on le comprend, à la vue des nombreux tee-shirts usés par le temps portés par d'innombrables fans plus toujours très jeunes et fortement dégarnis qui occupent la fosse. L'instant est magique. La ballade " Firefly ", tirée du récent " Global warning " s'intercale et Jon la présente comme un des premiers titres écrits avec son frère Chris, lorsqu'ils n'avaient que 18 et 14 ans. Le chanteur, que l'on sent constamment à la limite de la rupture, en équilibre précaire entre sa stature imposante, sa voix magistrale et une fragilité à peine dissimulée tant la disparition prématurée de son frère l'a affectée, évoque Chris en présentant chaque titre, lève régulièrement les yeux au ciel et plaisante, comme s'il parlait à un spectre perché sur la rampe de lights. Un frisson parcourt l'assistance sur " Hounds ", présenté comme le titre préféré du grand guitariste, puis lorsque le groupe envoie tour à tour " Tonight he grins again " et le furieux " Jesus saves " tirés du monumental " Streets ". Jon semble réellement habité et à ses côtés, son groupe assure son rôle à la perfection, à commencer par Matt LaPorte et son jeu de guitare flamboyant rappelant évidemment Chris Oliva.

Le Mountain King est aux anges et joue avec con public. Il menace ses musiciens avec sa canne, feint de briser son clavier en deux, " cette merde sonne comme un Casio " ralle-t-il à l'encontre de son piano, s'envoie des " calimochos " à tour de bras, fume, tire la langue aux premiers rangs, leur fait les cornes, chambre son bassiste, … et n'a de cesse de lever les yeux au ciel, comme pour y capter un signe. Terrible. Le moment est intense et la suite du set maintient ce même niveau de pression. Les récents " Before I hang " et " Global warning " précèdent " Chance ", tiré de " Handful of rain ", puis " Ode to G " est dédié à la mémoire de Greg Marchak, ingénieur du son du groupe décédé deux semaines avant la fin de l'enregistrement du dernier album et est enchaîné au superbe " Believe ". La salle chavire et le trio final de la setlist va tirer des larmes aux plus sensibles. " Look at the world ", très influencé par QUEEN et que Jon présentera comme son hommage à Freddy Mercury, le speedé " Adding the cost " et enfin, le fantastique " Hall of the Moutain King ", du 'TAGE, tiré de l'album du même nom, et qui a donné ses lettres de noblesse à ce fabuleux combo dont les fans ne cessent d'espérer une reformation, tant il a compté et compte encore dans l'histoire de notre musique des enfers.

Les lights se rallument, le groupe tire sa révérence et le sentiment unanime qui s'empare du public est celui d'avoir assisté à un moment rare, un de ces shows qui frisent le surnaturel et vous filent le grand frisson. L'esprit du grand SAVATAGE était parmi nous ce soir. Définitivement un de mes meilleurs souvenirs en terre catalane. (YvesZ)

Setlist Jon Oliva's Pain :

01 Intro
02 Sirens
03 Unusual
04 Through the eyes of the king
05 Maniacal renderrings
06 Gutter ballet
07 Hounds
08 Firefly
09 Tonight he grins again
10 Crew and band intro
11 Jesus saves
12 Before I hang
13 Global warming
14 Chance
15 O to G
16 Believe
17 Look at the world
18 Adding the cost
19 Hall of the Mountain King

http://www.myspace.com/jonoliva

 

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