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GOJIRA + TREPALIUM (par YvesZ)


06 & 07 /02/09 - Rockstore - (Montpellier) / Bikini (Toulouse)

 

Dire que j'attendais de pied ferme la tournée française de GOJIRA en ce début d'année relève du doux euphémisme. D'abord parce qu'elle marque la fin de la (petite) pause que j'ai accordée à mon Kangoo Nuclear Blast en fin d'année dernière, et surtout parce que cette fois, le combo de Bayonne se lance dans une tournée française en tête d'affiche pour la promo de son " The way of all flesh ", fabuleux quatrième album d'une discographie toujours plus excitante au fil des productions.

Sorti en octobre dernier, ce nouveau brûlot confirme les espérances mises dans GOJIRA, espoir international comme peut-être jamais la France métallique n'en a connu dans le passé. Et le parcours récent du groupe depuis l'été 2008 confirme la marche en avant d'un combo qui n'en finit pas de progresser. Jugez plutôt : Lancement des hostilités le 14 aout 2008 en ouverture du concert de METALLICA à Arras, suivi d'une tournée européenne et américaine en première partie d'IN FLAMES d'octobre à décembre avant cette tournée en tête d'affiche partout en France qui sera suivie, dès le mois de mars, d'une nouvelle série de concerts, toujours en headliners en Angleterre avant d'attaquer la saison des festivals d'été et un Hellfest qui s'annonce tonitruant !

C'est donc avec une envie féroce de m'en mettre plein les tympans que je me suis programmé un week-end électrique à souhait en compagnie du combo bayonnais, à Montpellier et Toulouse, pour deux dates sudistes qui ont tenu toutes leurs promesses.

Première étape le vendredi 6 février au Rockstore. Le club mythique de MONTPELLIER avec sa Cadillac rouge encastrée dans la façade, est pour l'occasion plein comme un œuf et les plus fidèles de cette antre du rock notent qu'on n'a pas vu une telle affluence pour un show de Métal depuis KREATOR en 2005 ou SEPULTURA en 1998. Pour ma part, j'évoquerai la tournée MOTORHEAD / GIRLSCHOOL / DESTRUCTION en 1988, au cours de laquelle le gang de Lemmy avait descendu les plâtres du plafond. Un de mes vieux amis évoquera quant à lui la tournée METALLICA / TANK en 1984 et la fabuleuse prestation de Cliff Burton en versant une larme … Bref, arrêtons avec l'évocation de la préhistoire pour revenir au présent, avec l'entrée en scène de TREPALIUM.

Le combo poitevin dont l'amitié avec GOJIRA est déjà ancienne, a l'honneur d'ouvrir pour ses amis sur l'ensemble de cette tournée française et ne se prive pas à chaque date de faire monter la pression dans le pit. Drivé par un KK qui prend d'entrée son public à la gorge, TREPALIUM va durant plus de quarante cinq minutes, pilonné le public de son death torturé et parsemé de plans jazzy complètement barrés sans temps mort. Piochant dans sa discographie pour en extraire ses meilleurs moments, le combo qui vient de sortir un 'XIII' absolument indispensable pour tout furieux qui se respecte atomise les premiers rangs et confirme son potentiel scénique.

A peine le temps d'un arrêt au stand pour se rafraîchir d'une bière bien méritée que le gros morceau de la soirée arrive enfin. Le backdrop géant dressé en fond de scène, reprenant l'artwork de " The way of all flesh " annonce l'arrivée de GOJIRA tandis que dans une pénombre bleutée les quatre musiciens lancent un 'Oroborus' sublime avec son plan en taping imparable. L'enchaînement avec 'The Heaviest Matter of The Universe' fait l'effet d'un uppercut avant que la puissance de 'Backbone' n'en finisse avec nos dernières résistances. Force est de constater que GOJIRA est devenu une énorme machine de guerre sur scène. Après avoir vu le groupe en ouverture d'IN FLAMES à Lyon et Barcelone en octobre dernier, je peux noter les progrès du combo dans l'exécution des nouveaux titres qui passent incroyablement le cap de la scène. Coté présence, rien à dire. Joe domine son public, Jean Michel et Christian l'encadrent et se donnent comme des damnés et Mario affiche un jeu de batterie très visuel qui complète admirablement l'ensemble. La suite est tout aussi exhaltante, avec 'From the sky', 'A sight to Behold', 'The art of dying' et le génial 'Flying whales'. En arrière plan, le backdrop a laissé place à un écran qui diffuse des images et des animations qui s'intègrent à merveille au climat créé par le groupe, le tout rappelant le travail réalisé par NEUROSIS, dans un autre style. Joe, peu loquace durant tout le set, se fend enfin d'un remerciement à un public qui porte son groupe à bout de bras, et après avoir évoqué les débuts de GOJIRA sur la scène du Rockstore en ouverture d'IMMORTAL alors que le combo s'appelait encore GODZILLA, nous envoie un magistral " The way of all flesh " avant de quitter la scène une première fois. Il n'en faudra pas beaucoup au public pour rappeler ses héros qui réapparaissent au son de l'hypnotique Terra Inc., avant de finir le travail sur un " Vacuity " d'un autre monde !

Le groupe quitte enfin la scène sous les acclamations d'un public aux anges et j'ai des fourmis dans les jambes à l'idée de retrouver GOJIRA le lendemain à Toulouse, dans une salle digne de ce nom. Car il faut bien le reconnaître, malgré son illustre passé le Rockstore a bien du mal aujourd'hui à tenir la route et à offrir aux groupes qui s'y produisent, des conditions optimales de jeu. La faute en priorité à une acoustique abominable dès que l'on pousse un peu trop les watts et qui exige pour les groupes de servir des prestations sans faille. C'était heureusement le cas ce soir. Alors, que des pétitions circulent pour défendre le maintien de ce haut lieu de la culture Rock en centre ville, je suis d'accord, mais par pitié, le vrai combat c'est celui d'avoir enfin sur Montpellier une salle à la mesure des progrès technologiques actuels.

Ce n'est pas le cas de Toulouse qui dispose avec le nouveau Bikini d'un des plus beaux équipements qui soit. Et comme la veille à Montpellier, la salle atteindra ce soir, sa capacité maximale et c'est dans une ambiance électrique et un public déjà nombreux que DWAIL, un combo local qui monte, investit la scène. Armé de deux gratteux plus qu'efficaces dont un soliste au jeu très visuel, le combo toulousain balance son Métal corrosif à des premiers rangs qui n'en attendaient pas d'avantage pour libérer un trop plein évident d'énergie. Moderne, bardé de riffs inspirés lorgnant tour à tour vers PANTERA et vers le néo - métal d'un SLIPKNOT, muni d'un chanteur aux vocaux férocement hard-core, DWAIL bénéficie de conditions de jeu idéales pour faire passer à ses compos, le cap de la scène. A revoir au plus vite.

Les frappadingues de TREPALIUM ne mettent pas plus de quelques mesures à relancer la machine et comme la veille à Montpellier, électrisent un public ravit de la folie communicative que génèrent KK, Arun et leurs potes. Comme la veille au Rockstore, mention spéciale à KK qui dans la pénombre, offre un profil proche de l'alien de Giger. Osseux, légèrement voûté, affublé de longues dreadlocks tirées en arrière, la silhouette de la bête tend à se découper devant nous ! Côté musique, ça dépote sévère et le mix entre le chant, proche d'un Petrov (ENTOMBED), les riffs death rappelant le grand CANNIBAL CORPSE et les passages jazzy barrés des deux derniers albums forment un ensemble absolument trippant !

La suite, c'est bien évidemment GOJIRA qui, ce soir bénéficie des meilleures conditions de jeu qu'un headliner puisse espérer. Qualités techniques du Bikini obligent, le groupe livre un set atomique. Un son impeccable, des lights superbes, des animations en fond de scène mises en valeur à leur juste mesure, un public aux anges, et des titres fulgurants qui amènent les fans dans l'univers si particulier d'un groupe comme on en rêvait en France depuis … toujours ? 'Oroborus', 'Backbone', 'A sight to behold', 'Clone', 'Flying whales', les titres de la setlist, identique à celle de la veille, font merveille et prennent définitivement aux tripes. Joe, survolté, arpente la scène, galvanise les premiers rangs et le Bikini chavire sur le final 'Toxic Garbage Island / The way of all flesh' et 'Vacuity' en rappel. Le groupe se produisait pour la première fois de sa carrière au Bikini, détruit en 2001 par l'explosion de l'usine AZF. L'attente fut longue mais la récompense est là. GOJIRA est venu et a vaincu. Impérial. Rendez_vous est maintenant pris pour le 21 février prochain et la dernière date de cette tournée française, sur les terres du combo à Biarritz. Ça promet ! (YvesZ)

Set List GOJIRA :

01 Oroborus
02 The Heaviest Matter of The Universe
03 Backbone
04 Love
05 From The Sky
06 A Sight To Behold
07 The Art Of Dying
08 Mario : drum solo
09 Clone
10 Flying Whales
11Toxic Garbage Island
12 The Way of All Flesh

Rappel :


13 Terra Inc
14 Vacuity

 

 

GOJIRA + TREPALIUM (par The Butcher )


06/02/09 - Rockstore - (Montpellier)

 

En cette soirée frisquette de Février, c'est au Rockstore de Montpellier que se sont donné rendez-vous les amateurs de metal. Une belle affiche comme celle de ce soir ne se rate sous aucun prétexte alors imaginez un vendredi soir... la foule attendant sagement l'ouverture de la salle va vite la remplir et c'est déjà une bonne nouvelle en soi. Mais même si cette ferveur réchauffe le cœur, ce n'est pas que pour la chaleur humaine que nous sommes réunis, mais pour entendre du bon et gros son.

C'est à Trepalium que revient la tâche d'ouvrir les hostilités. Dès les premières notes, on sait que l'on na pas simplement affaire à une quelconque première partie : le son est énorme, le groupe en place et résolu à en découdre.
Cette tournée constitue le baptême du feu pour les compos du nouvel album du groupe, XIII, qui sort la semaine suivante. Personne ne connaît les morceaux et pourtant le public est rapidement conquis par le mélange très personnel de brutalité maitrisée et de groove que distille le groupe. De riffs vicieux en ponts Jazzy, Trepalium joue l'effet de surprise et fait remuer une fosse qui ne demande que ça. Faute de place, le groupe est assez statique hormis le chanteur, KéKé, et ses dreadlocks. Cependant, Trepalium impose sa présence par une prestation pleine de punch et l'intensité de ses morceaux qui maintiennent l'attention d'un public qui headbang gaiement. KéKé s'offre même un stage diving qui se solde, à sa propre surprise, par un tour complet de la salle porté par le public : mémorable ! Pari gagné donc, pour ces poitevins très pros dont le travail acharné au fil des ans leur a permis de mettre le feu au rockstore en proposant leurs nouveaux morceaux : ça n'a l'air de rien, mais c'est là la marque des grands. (lire l'interview de Trepalium)

La température est bien montée dans ce rockstore plein comme un œuf. Le temps de se frayer un chemin jusqu'au stand de merchandising de Trepalium pour acheter leur nouvel album et de se rafraichir le gosier d'une tartine de houblon et c'est Gojira qui entre en scène.

Là aussi quelques notes suffisent pour savoir que la claque que nous allons prendre va être monumentale. De là où nous sommes, le son est toujours aussi énorme. Il semblerait que d'autres n'aient pas eu le même ressenti et pourtant l'ingé son a fait un très beau boulot dans cette salle difficile à sonoriser : on distingue bien les différents instruments et la puissance est au rendez-vous.
Gojira déploie son métal si particulier, à la fois brutal, technique et lumineux avec une maîtrise totale. Le groupe, éminemment carré, tisse ses ambiances et les frères Duplantier, plus en lumière au centre de la scène impressionnent par l'énergie qu'ils dégagent. Jean Michel Labadie (basse) et Christian Andreu (guitare) ne sont pas en reste et occupent la scène quand s'illumine en fond de scène un écran de projection où vont défiler des images illustrant le message du groupe avec toute la finesse et la poésie qu'on leur connait (voir leurs vidéos sur http://www.myspace.com/gojira ).
Une bonne partie du dernier album est passée en revue et rencontre un public tout acquis à Gojira. La fosse est en ébullition. La foule remue et lève le poing (et les cornes). La magie opère et le public, presque en transe, est en osmose avec le groupe.
Joe se souvient alors de cette salle que Gojira avait foulée en 1999 alors qu'il s'appelait encore Godzilla, lors de leur tournée avec Anorexia Nervosa et Immortal... Que de chemin parcouru par ce groupe hors du commun !
Après deux titres de rappel réclamés à corps et à cris par le public, le groupe quitte la scène et un public quelque peu ahuri, démonté mais heureux.

Ce soir, Trepalium et Gojira ont mis tout le monde d'accord. Il est clair que nous avons eu affaire à deux groupes très professionnels qui ne laissent rien au hasard et offrent des performances live de haut niveau tout en restant vivantes et chaleureuses. (The Butcher )



 

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