GOJIRA
+ TREPALIUM + LA FIN DE LA SOCIETE
21/02/09 - Atabal
(Biarritz)
Le
Pays Basque. Son océan, ses plages, ses surfers
et ses déferlantes, sa charcuterie et ses
fromages, ses paysages grandioses, le vignoble d'Irouléguy,
les halles de Biarritz et ses bars à tapas,
… et son plus grand espoir international du
Métal hexagonal : GOJIRA. Quel programme
que ce gros week-end de gastronomie et de Métal
extrême sur la côte basque en cette
fin février à la météo
printanière ! Dernière halte de leur
triomphale tournée française, Biarritz
marquait le retour sur ses terres du géant
français qu'est en train de devenir GOJIRA.
Le quatuor qui a atomisé les planches des
plus illustres salles du territoire ces dernières
semaines rentre au bercail pour deux soirées
mémorables à l'Atabal. Après
les dates de Montpellier et Toulouse, l'occasion
était trop belle et le prétexte tout
trouvé pour tailler une nouvelle fois la
route et filer plein Sud - Ouest afin de m'imprégner
de l'esprit si particulier qui habite le combo.
Après
deux jours d'immersion dans les spécialités
culinaires et viticoles locales, me voilà
donc devant l'Atabal. La salle, située aux
confins de la gare SNCF de Biarritz tranche par
sa modernité avec le cadre vétuste
et passablement délabré de la zone
industrielle toute proche. Le parking est déjà
blindé des parents jouant au chauffeur pour
nombre de kids tandis que le cérémonial
" bière - chips " à l'arrière
des voitures s'organise un peu partout.
A
l'intérieur, la salle est séparée
en deux espaces avec un bar et un coin merchandising
à l'entrée, et la scène proprement
dite qui doit bien contenir 700 places. Si cet agencement
ne permet pas de siroter une bière accoudé
au comptoir en regardant le spectacle, il permet
à de nombreux parents de patienter à
l'abri des watts pendant que leurs progénitures
s'étripent dans le pit ! Et ce soir, la jeune
génération est à nouveau au
rendez-vous, preuve de la vivacité de notre
musique adorée, jouant des coudes pour accéder
aux premiers rangs dans une salle qui se remplit
peu à peu pour atteindre rapidement la saturation.
LA
FIN DE LA SOCIETE entre en scène et son cirque
s'anime au son d'un Métal épileptique
truffé de plans ska et punk totalement barrés.
Rappelant SEBKHA - CHOTT dans l'esprit, le combo
composé un ange violoncelliste, d'un lapin
mortifié ou encore d'un chirurgien sanglant
encadre un bassiste - chanteur maître de cérémonie
qui orchestrera 45 minutes de folie musicale avec
brio.
La
suite, c'est évidemment TREPALIUM. Rompu
à la scène, le groupe mené
par un KK plus dément que jamais a manifestement
franchi un nouveau cap sur cette tournée
qui lui a permis de développer son potentiel
aux quatre coins du pays. Méchamment armé
d'un nouvel album (" XIII ") dopé
aux hormones de taureau de combat, soudé
et sacrément en colère, TREPALIUM
fait explosé les premiers rangs de son Death
/ Thrash groovy et KK visiblement ému par
l'aventure humaine que fut cette tournée
s'attachera une fois de plus à vider ses
tripes d'écorché vif à un public
qui n'en attendait pas moins.
Arrive
enfin le moment tant attendu. Les lights s'éteignent
à nouveau et au son d'une intro inquiétante
GOJIRA lance 'Oroborus', enchaîné sans
temps mort avec 'The heaviest matter of the Universe'.
Le chaos dans le pit est total et les premiers crowd-surfers
émergent de la fosse. Le groupe affiche une
cohésion immense, fruit d'années de
labeur durant lesquelles il a sué sang et
eau. Mais quel résultat ! Le fabuleux et
percutant 'Backbone' est envoyé et la puissance
de ce titre fait l'effet d'un uppercut au thorax.
Je me souviens de la folie qui s'était emparée
du Razzmatazz à Barcelone lorsque GOJIRA,
qui ouvrait pour IN FLAMES en octobre dernier avait
écrasé de sa grande classe, un public
espagnol conquis jusqu'au dernier ! La suite est
à l'image des précédentes dates
de la tournée. 'From the sky', 'The art of
Dying', 'Clone', les titres s'enchaînent et
cette même sensation de communion intérieure,
de plénitude, ce sentiment d'appartenance
totale à un élément supérieur,
tout puissant et éternel m'envahit.
Le
triptyque " Flying Whales / Toxic Garbage Island
/ The way of all flesh " ne fait que renforcer
ce phénomène, le groupe magnifiant
en live son côté expérimental,
en symbiose totale avec un Death torturé
et savamment inspiré. A peine le temps de
reprendre mon souffle que le rappel s'annonce, avec
un 'Terra Inc.' planant et obsédant, enchaîné
à un 'Vacuity' marquant le point final de
ce " The Way of All Flesh - French tour "
mémorable. Mais rien n'arrête désormais
GOJIRA, qui s'embarque en mars dans une nouvelle
tournée anglaise en tête d'affiche,
avant de revenir sur le continent pour une série
de festivals d'été parmi les plus
illustres et notamment le Hellfest. Rendez-vous
est donc pris à Clisson en juin prochain
! "Hit the road or Die !".
(YvesZ)
Set
List GOJIRA :
Oroborus
The Heaviest Matter of The Universe
Backbone
Love
From The Sky
A Sight To Behold
The Art Of Dying
Mario : drum solo
Clone
Flying Whales
Toxic Garbage Island
The Way of All Flesh
Terra Inc
Vacuity
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