SPECIAL MONSTERS OF ROCK 2007

 

MONSTERS OF ROCK 2007

22 et 23 juin 2007 - Fiera de Muestras - Zaragoza (Espagne).

organisation : Rock N' Rock (Spain)

 


Voyage, voyage… :

Imaginez-vous un instant… Vous quittez le sud de la France, déjà bien ensoleillé, pour rejoindre le nord de l' Espagne, dix fois plus ensoleillé. Bien sûr, vous roulez de nuit pour préserver la fraîcheur de vos bières, qui elles sont sagements assisent dans la glacière, en attendant d'être décapsulées…
La traversée de la frontiere ainsi que la premiere pause " sandwich " donnent à tout cela une impression de vacances. Pourtant ce n'est que le début d'un long week-end d'été (au jour près car nous sommes le 21 juin) et il est 21 h 00. Les 600 km qui nous séparent des Monsters of Rock pourraient nous décourager mais ce n'est pas le cas. Voir de nouveaux espaces, rencontrer d'autres passionnés de Metal, boire et manger différemment, cela se paye en kilomètres, non ? Imaginez-vous à nos côtés, traversant Barcelone en écoutant des compilations estampillées " Monsters of Rock " spécialements conçues par nos soins pour ce séjour. Bien sûr, l'heure avancée commence à peser sur notre lucidité. Il est temps de faire une nouvelle pause (" café " cette fois) sur l'aire de Montblanc (paradoxalement aux pieds des Pyrénnées) proche de la ville de Lleida. Cette derniere escale, à 150 km de l'arrivée, va nous permettre de parfaire notre accent espagnol et, à notre plus grande surprise, de parler également anglais.
Une fois dans le snack, le visage fatigué au dessus d'un " café solo", nous apercevons, comme sorti de nulle part, un énorme bus qui " lâche " un flot de métalleux sur le parking. " Certainement des festivaliers en route pour les Monsters of Rock " nous sommes-nous dit. En regardant de plus près, nous sommes ébahi d'avoir face à nous le staff complet de CHILDREN OF BODOM, qui eux-aussi s'arrêtent pour reprendre des forces. Quelques sourires courtois avec les musiciens (passablements émechés !!), une petite causerie avec leur tour-manager et il est deja temps de reprendre la route, avec cette fois-ci un regain d'énergie, dû autant à la caféïne qu'à l'excitation de notre incroyable rencontre avec le groupe Finlandais. C'est d'ailleurs avec leur album " Are you dead yet " que nous approchons de Zaragoza.
Le 22 juin à 3 h 00 du matin, nous arrivons enfin dans l'enceinte du festival. Malgrè l'heure tardive, nous avons droit à un accueil très sympathique de la part des organisateurs, sur le qui-vive depuis le milieu de l'après midi pour accueillir les premiers arrivants. Ces premieres minutes agréables donneront le ton de notre séjour en Espagne…

 

crédits photos: Monstersofrock.es

Repérages :

3 h 30… Il est temps pour nous d'installer le materiel et de dormir quelques heures avant l'ouverture officielle du festival espagnol.

9 h 30… le lendemain matin… Nous esperions ne pas avoir de mauvais temps, du coup, les Dieux du Metal nous ont donné la canicule. C'est donc par un puissant soleil que nous émergeons d'une courte nuit.
Un petit tour dans l'enceinte nous fait remarquer qu'il n'y a pas foule. On nous annonce néanmoins un gros rush pour le milieu de l'apres-midi, synonyme de week end en Espagne. Notre repérage matinal nous familiarise avec les lieux. Imaginez (et oui, encore) un parc des Expositions mis à la disposition d'un festival metal… avec plusieurs parkings géants, une aire de camping à quelques cinquante metres et une infrastructure scénique digne d'un Ozzfest anglais ou d'un Gods Of Metal italien. Le public, lui, prendra place soit sur le terre-plein goudronné, soit sur des gradins disposés sur deux côtés.
En début d'après-midi le site est en effervescence. Des véhicules arrivent de toute l'Espagne. Nous rencontrons quelques compatriotes mais très peu (de Toulouse, Béziers, Narbonne, Bordeaux). Au fil des discussions, on comprend rapidement que le public espagnol est surtout là pour voir la légende OZZY OSBOURNE qui montera sur scène en fin de soirée.
Vers 17 h 00, nous récuperons nos places et pénétrons dans l'antre avec une joie non dissimulée et un soleil de plomb sur nos têtes.

 

crédits photos: Monstersofrock.es

 

Jour 1 : Vendredi 22 juin :

Brujeria + Black Label Society + Mago De Oz + Megadeth + Children Of Bodom + Ozzy Osbourne

Les premiers riffs sortent enfin des amplis ! Ceux qui ont pu rentrer à temps se dirigent vers la scène. Le backdrop, bien tendu derriere la batterie, annonce BRUJERIA. Signalons la bonne initiative des organisateurs d'avoir rajouter ce groupe au tout dernier moment. Actuellement en tournée europeenne, les Mexicains ont eu une belle opportunité d'ouvrir ces Monsters of Rock 2007. Costumés comme des révolutionnaires Zappatistes, BRUJERIA n'a pas manqué l'occasion de se faire remarquer. En effet impossible d'ignorer d'où ils sont originaires. Leur death-core incisif associé à des textes pronants la mort des régimes fascistes ou les légalisations en tous genres, a ravi le public. La cerise sur le sombrero étant que les deux hurleurs de BRUJERIA chantent évidemment en Espagnol !! Imaginez un peu les dégats en terre hispanique. Les paroles, reprises en cœur par la foule, ont survitaminées le groupe. Durant le set, ils ont même réussi à faire réagir ceux qui étaient encore massés à l'exterieur dans la file d'attente. Longuement ovationnés, BRUJERIA quittera la scène sur un air de " Macarena " , arrangé pour l'occasion en " Marihuana ". Le festival commence fort !!

Il est 18 h 00 et le soleil matraque toujours autant nos cranes. Et dire qu'à ce même moment, on nous apprend que le HELLFEST français patoge dans la boue…

C'est à la " Zakk Wylde Team " de prendre maintenant l'assaut de l'immense scène de Zaragoza. La totalité du public est maintenant à l'interieur et il est prêt à en découdre avec un BLACK LABEL SOCIETY, apparemment attendu comme le messie ! Malheureusement dépourvus d'un son digne de ce nom, les américains peineront à imposer leurs quatres premiers morceaux. Pour arrêter ce veritable massacre sonore, certains fans essayeront même de lancer des SOS aux ingé-sons mais en vain… Du coup nous avons droit à un Zakk au son brouillon et couvert par une basse assourdissante. Le show est à moitié gaché. En fin de set " Fire it up " ainsi que " Suicide Messiah " ont finalement réussi à nous redonner le sourire. Au delà de ces problemes de sons, Zakk nous avait habitué à de bien meilleurs performances (notamment le Mafia Tour 2005) alors qu'ici il nous est apparu emprunté. Signalons à son honneur, que le guitariste a enchaîné de nombreuses dates où il a chaque soir doublé sa prestation, jouant également avec OZZY OSBOURNE. Ceci explique cela…

Le temps que les techniciens changent le matos nous permettra de nous alimenter, dans ce qui ressemblera à un marché aux saveurs proposant Kebabs, Frites, Charcuteries et Sucreries espagnoles, le tout servi à l'ombre et sans utiliser de jetons (donc peu d'attentes !!).

Nous étions curieux de voir jouer le troisieme groupe à l'affiche des MONSTERS OF ROCK. En effet, quelle bonne opportunité pour nous français de voir évoluer MAGO DE OZ dans son propre pays ! C'est un peu comme voir TRUST à Paris ou LACUNA COIL en Italie (ou Georges Brassens à Sête, comme pourrait nous le suggerer Yves Z). Evoluant dans un happy-heavy-rock, le groupe a rajouter un peu plus de bonne humeur au festival. L'impression d'euphorie dégagée par leur prestation a entousiasmé les aficionados qui, bien sûr, connaissaient les paroles par cœur. Certains ont même entamé des danses, se serant dans les bras et sautant de joie. A cet instant, nous avons compris que les espagnols étaient les rois de la fête !!

crédits photos: Monstersofrock.es

Et ce n'est pas le sieur Mustaine qui me contredira, lui aussi ayant bien profité de la générosité des fans espagnols. Concernant MEGADETH, je ne pense pas avoir deja entendu pareil ovation pour un groupe (à part peut-etre Iron Maiden ou Judas Priest, et pour ce dernier, cela se passait également en Espagne). Il faut dire que ce soir-là nous avons eu droit à un énorme MEGADETH !! Introduisant son set par " Sleepwalker ", issus du nouvel album, la machine a pris son envol dès le riff d'intro. Le soleil déclinant enfin, nous avons pu voir les premiers lights illuminer le groupe américain ainsi que la magnifique batterie. Egalement au rang des sensations visuelles, le backdrop à l'éffigie d' "Abominated Nations " était du plus bel effet avec des couleurs nettement plus agréables que celles de l'album…
MEGADETH, qui a bénéficié d'un super son, a alterné les classiques (" Symphony of destruction ", " Peace sells… ") et pas moins de 3 nouveaux morceaux (" Washington is next ", " Never walk alone " , " Gears of war " donc au total 4 avec " Sleepwalker " en intro). L'autre satisfaction a été le chant de Dave, aussi fidèle qu'en version studio. Et que dire des solos de guitares balancés par le duo virtuose. Devant une telle démonstration, tous les spectateurs ont fait une véritable ovation au groupe, à tel point que le guitariste/chanteur en était tout émus. Rien de mieux pour remercier les fans que d'envoyer un " Holy war " d'anthologie dans lequel fut inséré le titre culte " Mechanix " (qui a servi de patron au " Four Horsemen " de Metallica). Malgré toute l'estime que j'ai pour les anciens membres du groupe, je ne peux m'empecher de dire que le line-up actuel est le meilleur que MEGADETH ai eu.

Jouer après les américains est un véritable challenge pour CHILDREN OF BODOM. Sachant que le public présent est bien plus attaché au Metal " Classico " qu'aux nouvelles sonorités extrêmes dirons-nous, le groupe scandinave n'a pas eu la tâche facile. Pour rajouter un peu plus de pression, il faut savoir que CHILDREN OF BODOM remplace (au poste près) VELVET REVOLVER qui a dû annuler sa tournée europeenne. Les fans de Slash l'ont donc un peu amère…
En spectateurs fair-play, les espagnols leur ont néanmoins réservé un accueil polis. Si pour les trois-quarts, ce style n'est pas leur tasse de thé, pour les plus jeunes c'est un vrai bonheur de voir enfin le groupe. Soyons honnête en disant que bien rodés par d'incessants concerts, bénéficiant d'un excellent son, et mis en valeur par des lights magnifiques, les Finlandais ont réalisé une très bonne performance. Leur leader a bien tenu ses troupes qui étaient très fiers de monter sur une scène si grande (et de jouer avant OZZY !!). Le seul bémol concerne le fait que le " charismatique " chanteur/ guitariste se soit adressé au public avec agressivité mais bon c'est dans ses habitudes apparemment.
Dès la derniere note jouée par CHILDREN OF BODOM, l'accès au devant de scène a été pris d'assaut par les fans les plus acharnés du Madman.

crédits photos: Monstersofrock.es

Voir OZZY OSBOURNE du plus près possible, tel était le mot d'ordre. Pourtant un gigantesque écran trônait sur la structure… Du coup je vous dis pas l'effet de compression, et ce, 20 bonnes minutes avant que le show ne commence. Si pour nous français, les occasions de voir le célèbre frontman sur nos terres ont été rares ces dernieres années (Paris 1992 !!), il en est de même pour les fans espagnols. Pour beaucoup, c'est carrément un miracle de pouvoir le voir en 2007.
Il est minuit. Les lumieres s'éteignent.
De sa loge, un micro à la main, OZZY lance des : " Ohé, Ohé, Ohé Ohé !! " à l'attention du public impatient. La pression monte quand retentit l'intro de Carmina Burana. On y est !!
Le chanteur originel de Black Sabbath surgit soudain devant nous, laissant apparaître un large sourire. C'est de la folie dans le pit !!
Premier constat : à 58 ans, le bougre a l'air en forme malgré quelques rondeurs.
Second constat : Il met immédiatement tout le monde dans sa poche grace à un " Bark at the moon " servi à froid aux fans.
Quand sera enchaîné " Mr Crowley " , on approchera la démence !!
Deux morceaux mythiques pour ouvrir ce concert, que rêver de plus… Toujours aussi souriant, OZZY nous annonce qu'il est heureux d'être là et ça se voit. Le reste du groupe est un peu en retrait par rapport au maître de céremonie. Sans vouloir m'acharner sur ce sacré Zakk Wylde, je l'ai trouvé un peu brouillon. Le son de guitare était aussi déplorable qu'avec BLACK LABEL SOCIETY quelques heures plus tôt… On fait avec…
Croyant calmer l'engouement du public avec " Not going away " tiré du nouvel album, le groupe a été surpris de constater que les paroles étaient hurlées à plein poumon tel un vieil hymne.
Entre deux titres le Madman projetera de l'eau avec des lances désormais célèbres (c'en est fini des seaux en plastiques). Allez ça repart avec " War pig ", un des rares titres de BLACK SABBATH jouait ce soir. A partir de là le groupe évoluera en vitesse de croisière, en proposant des classiques comme " Believer ", " I don't want to change the world " ou " Suicide Solution " et en faisant malheureusement l'impasse sur " I don't know ", " Crazy train " et " No more tears "… Au fil du show, la voix d' OZZY perdra un peu de justesse et c'est même Zakk Wylde qui l'épaulera sur certaines parties de chant.
De son côté le public faiblira également après une longue journée bien remplie et longuement exposé au soleil. La ballade " Here for you " arrivera au bon moment pour nous laisser souffler un peu. OZZY aura droit lui aussi à une longue pause durant laquelle son guitariste nous montrera quel son brouillon il peut sortir de sa gratte ! C'est frustrant d'entendre cela alors que l'ensemble des musiciens de cette première journée ont tous eu un excellent son !
Passons, car la fin du set nous fera vite oublier ce désagrément. En 1 h 30 de spectacle, le charismatique leader nous a fait part de toutes ses légendaires mimiques, sautant comme un diable, grimaçant tel un enfant et baissant son pantalon, dos à l'assistance. Avant de nous achever avec le classique " Paranoïd ", il nous replonge dans l'album " No More Tears " avec le magnifique " Mama I'm coming home ".
Sachant qu'il s'agit peut-etre de la derniere fois que l'on voit le King (on se disait ça après avoir été en Angleterre pour le voir en 2001) , on peut se rejouir de sa prestation en tête d'affiche du MONSTERS OF ROCK 2007. Ce ne sera pas le meilleur concert du week end mais on le gardera en mémoire longtemps.

Il est presque 2 h 00 du mat' et à chacun de rejoindre soit la buvette, soit le stand de Kebabs, soit le Metal Market, soit (pour les courageux) d'aller encore secouer la nuque sous un chapiteau animé par un Dj Metal et ceci jusqu'à l'aube… Pour nous ce sera Hamburger/Frites et un peu de sommeil histoire de se menager pour la journée du Samedi…

 

 

Jour 2 : Samedi 23 juin :

Riverside + Mastodon + Pretty Maids + Kamelot + Blind Guardian + Dream Theater + Slayer + Motorhead

Il est 11 h 00 du matin, lorsque nous quittons le campement pour faire une virée au centre ville de Zaragoze accompagnés de nos aimables voisins espagnols qui nous servent de guide. Malheureusement ce n'est pas pour visiter le centre historique que nous y allons mais uniquement pour acheter une batterie neuve qui nous permettra de remplacer celle de notre véhicule qui refuse de démarrer après maints efforts. C'est ça les festivals, de nombreux bons moments et quelques petites galères…
Entre une chose et une autre, nous sommes réapparus sur le site des MONSTERS OF ROCK vers 15 h 00, soit après les performances de RIVERSIDE et MASTODON, qui ne seront donc pas chroniqués ici.

 

prettymaids2007


C'est donc avec les Danois de PRETTY MAIDS que nous entamons cette seconde journée. Si pour les plus jeunes, ce nom est associé à " Back to Back ", titre repris par Hammerfall (sur " Legacy of king "), pour les anciens il fait ressurgir de nombreux souvenirs. Sachez qu'au milieu des années 80, ce groupe était cité dans tous les réferendums européens et qualifié de " sérieux espoir " du metal… La réalité en a été malheureusement autrement pour eux, mais cela ne les empeche pas d'être toujours présent 20 ans après, et devant nos yeux. Amené par leur chanteur Ron Atkins et sa magnifique voix rocailleuse, on a pu apprécié PRETTY MAIDS dans un registre certe moins heavy qu'à l'époque mais tout aussi plaisant à entendre. Même s'ils ont débuté le concert avec le mythique " Back To Back ", ils ont fait la part belle aux compos les plus mélodiques (et parfois assez faibles en intensité pour les fans de SLAYER et MOTORHEAD présents aujourd'hui). Après avoir joué d'autres classiques tel " Rock The House ", les Danois ont conclu avec " Red, Hot and Heavy " qui a eu pour effet de réveiller l'ensemble du public.
Suite à cette prestation pleine de nostalgie, les " vieux " hard-rockeurs cèdent leur place à KAMELOT. Toujours friand de nouvelles sensations heavy, les espagnols leur réservent un excellent accueil, que je qualifierait de surprenant, étant donné que la notoriété du groupe est assez récente (malgrè une discographie consécante à leur actif). Leur nouvel album, " Ghost Opera ", actuellement disponible dans les bacs, apporte un peu de fraicheur à leur set-list. N'étant pas fan de KAMELOT, je ne m'étendrai pas sur leur show qui m'a paru trop linéaire malgrè de bons musiciens et un chanteur singeant parfaitement le grand " Bruce ". La monotonie a été quelque peu brisée par le duo effectué avec leur charmante choriste. A entendre l'ovation finale, Le public a vraiment apprécié leur set…

 

blind guardian


Retour au heavy " made in Germany " avec les vieux briscars de BLIND GUARDIAN, qui ne doivent pas être loin de fêter leur 20 années d'existance. Encore une fois, je le répête, les métalleux espagnols sont plus qu'amoureux de ce genre et ils connaissent sacrément bien tous les refrains !! C'est impressionant de voir que des premiers jusqu'à la table de mixage les gorges sont déployées pour chanter les paroles par cœur !! La bande à Hansi Kürsch (jouant bizarement sans backdrop), nous interpretera un tout nouveau titre (" Another stranger me ") au son franchement plus moderne que l'ensemble de son repertoire. Egalement au menu, les hymnes que sont " Nightfall " et " Wallalha " ont littéralement emflammé l'assistance. Un grand concert même si je regrette le manque de charisme du leader alors qu'il avait les fans à ses pieds.
Pour reprendre un peu de force avant d'attaquer les " gros morceaux " de cette seconde journée, l'organisation (comme la veille) a eu la bonne idée d'octroyer un break de ¾ d'heure pour nous permettre de nous alimenter et surtout de boire abondament en cette fin d'après midi de canicule. Un espace " brumisateur " était à la disposition de chacun pour retrouver un semblant de fraîcheur… ça fait du bien par 34 °… Rajoutez à cela un hamburger/frite et nous sommes en pleine forme pour la suite...

 

dream theater


Pour changer, c'est à partir des gradins que l'on décide de regarder DREAM THEATER. C'est parti. La sono diffuse l'intro, en fait une combinaison de leur plus grands succès comme le faisait OZZY il y a quelques années en ouverture de ses concerts. La pression monte avec l'arrivée des musiciens américains. N'ayant jamais eu l'occasion de les voir, nous appréhendions l'évenement. Entre la peur d'être déçu par le son, la peur d'un chant souvent décrié comme " infidèle ", nous étions impatient de juger par nous même. C'est avec " As I am " que nous sommes enfin rassurés. Tout est parfait !! James Labrie est partuculierement en forme et du coup cela efface de mon esprit tous les commentaires négatifs que j'ai pu entendre à son sujet depuis des lustres. Les compos s'enchaînent devant un public ébahi mais pas franchement énergique, simplement attentif aux maîtres du metal progressif. Un seul titre du nouvel album a été joué et il fut excellent ! Encore mieux pour nous achever, le cultissime " Pull Me Under " a été ré-arrangé pour cette tournée des festivals d'été ! Géant !! Leur show est vraiment passé trop vite (une heure pratiquement) mais il nous a permis de voir des musiciens loins d'être fonctionnaires avec une mention spéciale au bassiste qui s'est dépensé comme un fou !! Vivement novembre pour leur tournée française…
A ce stade de la soirée (oui ça y est il fait enfin nuit et plus frais aussi) on se dit que ce deuxieme jour est certainement plus intense que la veille… car il reste maintenant à affronter SLAYER.
Les ayant vu 2 fois (1998 et 2005), je ne m'attendais à rien de mieux qu'à leurs prestations habituellement routinieres auquelles j'avait assisté et qui avaient fini par me fatiguer. Pourtant, impossible d'imaginer un SLAYER en sous régime devant un public espagnol fanatique de Metal comme aucun autre en Europe. Voyons cela…

 

slayer


Sous de magnifiques lights rouges vifs et un backdrop géant representant leur dernier album, les " Slaytanics Four " apparaissent face à nous avec pour seul objectif d'en découdre. Cela se sent sur leur visage. Trois coups de médiators plus tard, on se dit que l'on va assister à un évenement majeur : un set incisif, sans fautes aucunes et piochant dans une set-list de rêve !
" Cult " , " Blood Red " , " South of Heaven ", " God Hates us All ", " Jihad ", " War Ensemble ", " Raining Blood ", " Angel of Death "… mais également " Season In The Abyss " qui conclu l'album du même nom !! En jetant un oeil à droit et à gauche, on peut se rendre compte que l'enceinte des MONSTERS OF ROCK est en fusion mais toujours dans une ambiance bon enfant. Ça y est !! je l'ai enfin eu mon concert ultime de SLAYER !! Tom Araya en profite pour parler espagnol entre les titres, le reste du groupe se réfugiant derriere les nombreux Marshall pour se réaccorder. Que dire du son, tout bonnement surpuissant mais aussi clair que sur album. Enorme ovation pour le groupe qui restera un moment pour saluer les metal kids. En attendant que les techniciens changent le matos, on se serait presque cru sur une autre planete, chacun étant conscient (ou inconscient) d'avoir assisté à un set culte de la part des Thrashers Américains. Et dire que l'on croyait avoir pris la plus grosse baffe de la journée…

 

motorhead


Après une telle débauche d'énergie on décide de monter sur les gradins pour profiter de l'air frais, inexistant dans la fosse. Le changement de backdrop fait remonté la pression.
" We are Motorhead and we play rock n' roll "… Ce seront pratiquement les seules paroles de Lemmy ce soir. La suite n'est que bonheur, sueur et décibels !! Comme pour SLAYER, le son est excellent, quoiqu'un peu plus crade. Les musicos sont assez statiques, à part le batteur qui conduit son armée avec précision. C'est " Snaggletooth " qui a ouvert le set, suivi de près par " Stay Clean ", " Killers ", " In The Name Of Tragedy " (ces deux derniers ainsi que " Whorehouse Blues " font la part belle à l'album " Inferno " preuve que MOTORHEAD a bien passé le cap des années 2000), " Metropolis ", " Over The Top ", " Sword of Glory " (du nouvel album), " Rosalee " (en hommage à Phil Lynott de Thin Lizzy), " Sacrifice ", " Going To Brazil " durant lequel je descend des gradins pour vider ma vessie dans l'urgence, ce qui m'a permis d'assister à " Killed By Death " aux pieds du guitariste Phil Campbel… Devant la scène c'est de la folie. Les fans font cœur avec la bande à Lemmy. Pas de répit pour nos cordes vocales qui s'agitent sur " Iron Fist " avant l'unique " temps-mort " du show qui a été la pause acoustique pour " Whorehouse Blues " où nous avons pu voir Mickey Dee (toujours le batteur) avec une guitare entre les mains et Monsieur Kilminster avec un harmonica en lieu et place de sa cigarette. Un instant de calme et de magie… avant qu' " Ace Of Spades " et " Overkill " ne stoppent le bombardier. Tiens ça me rappelle qu'ils ont fait l'impasse sur le classique " Bomber " et un de mes titres préferé " Shine ", mais c'est sans importance vu la variété de leur set-list, bien moins prévisible que durant les dernieres tournée. Merci Lemmy !!

motorhead

Les MONSTERS OF ROCK 2007 ont été une belle réussite, que ce soit point de vue de l'organisation (au top !!), de l'accueil des bénévoles, des techniciens qui nous ont fait un super son et ont respecté le planning, de la gentillesse des fans Espagnols (merci à nos voisins Randy, Viko, Pilar et Deborah) ainsi qu'aux quelques compatriotes que nous avons rencontré.

(Report : Christophiliac / Photos : http://www.monstersofrock.es)

 

 

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